jeudi 9 octobre 2014

Toutes les barques s'appellent Emma | CHRISTIAN ESTEBE

4e de couverture :
« Seuls les livres sauveront les hommes des tourments causés par les femmes ! »

Tel est le credo de Stève, un libraire qui tente d échapper à sa compagne. Il trouve refuge à la Chandelle Verte, une petite librairie en perdition dirigée par un certain Jean Achab, dit le Cap taine. Là, protégé par les livres, il se sent en sécurité. Mais le danger peut venir de l intérieur : il a baissé sa garde et tombe sous le charme de Sophie (qui veut qu on l appelle Emma, à cause de Flaubert), une jeune stagiaire homosexuelle. La voilà bientôt enceinte et le libraire au seuil de neuf mois chaotiques.

À la fois fable et farce, ce roman oscille sans cesse entre légèreté et gravité. Il est surtout une formidable déclaration d amour à la littérature.


En voilà, un roman qui se laisse lire et qui t'emmène en balade dans des contrées anonymes. Joyeux mélanges de poésies, de folles passions, Christian Estebe manie la langue avec vituosité. S'amuse à peindre un personnage sordide mais attachant ; déterres des mots déglinguos, balance des références à la pelle et nous voilà dans une rythmique qui ensorcelle.

Voici un livre qui vous agite comme si vous étiez dans une barque. Vous pouvez parfois voguer sur une eau calme mais jamais insipide, souvent tumultueuse et passionnée, parfois violente et acide. On est bringuebaler sur ce radeau de la méduse qui nous amène vers l'inconnue et au final : on adore ça !
C'est un livre dépaysant comme j'en avait pas lu depuis longtemps.

Si tu as besoin de dépaysement : lis donc cette ode à la littérature et quelque part à la vie. Il te donnera envie de plonger dans plein de livres, partir à la découverte de nombreux classiques. C'est écrit par un bouquiniste qui vite depuis 40 ans parmi les livres et qui donne envie de se construire une cabane avec pour s'y réfugier et panser ses blessures .


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